(RFI) En Inde, une découverte archéologique pourrait créer un séisme politique.
Les habitants de la première civilisation indienne ne ressembleraient pas du tout aux habitants du nord de l’Inde. Cela vient contrarier les hindouistes et le parti au pouvoir dans le pays, qui soutiennent avec fierté qu’ils sont les descendants directs de l’une des premières civilisations du monde.
Tout est parti de fouilles qui ont lieu depuis des années sur le site de Rakhigarhi, l’une des premières cités de la vallée de l’Indus, dans le nord-ouest de l’Inde, dans l’Etat actuel de l’Haryana. Cette ville a existé il y a plus de 4 500 ans, soit à peu près en même temps que l’émergence de la civilisation de l’Egypte antique.
Sur ce site, des archéologues ont trouvé un squelette, et à partir d’un élément génétique isolé dans son oreille, ils auraient pu identifier quel groupe ethnique vivait dans cette région à cette époque. Et c’est de là que vient la mauvaise surprise pour les hindouistes : ces habitants ne ressembleraient pas aux habitants actuels de cette région.
Depuis des années, les habitants du nord de l’Inde, et surtout les hautes castes des Brahmanes à la peau claire, affirment être les descendants de ces hommes qui ont créé l’une des plus anciennes civilisations du monde. Ils en tirent une fierté et justifient ainsi leur supposée supériorité sur les autres habitants du pays, et notamment les Dravidiens, plus petits et à la peau mate, qui habitent dans le sud de l’Inde.
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